nom, prénom : caarten. nom a priori très simple à prononcer, mais plus difficile à porter puisque celui-ci amène de nombreuses responsabilités. nom qu'il faut porter fièrement, à ce que l'on dit. puisque oui, il faut la mériter, notre place, au sein de la famille. et seul les êtres parfaits y arrivent vraiment, aucune erreur n'est permise.
âge : vingt ans. vingt ans de bonnes manières. de conduite irréprochable. vingt ans, de douleur, de bonheur. vingt ans à se chercher, parmi les autres. vingt années, des hauts et des bas. et on en arrive finalement là.
date, lieu de naissance : vingt-deux mai, mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatorze. un matin plutôt frisquet. des cris, des pleures, pour finalement voir le jour à amsterdam, ville jamais quittée.
études, métier : âme d'artiste, âme de peintre. elle se serait donnée tout entier à son art si elle avait pu être quelqu'un d'autre. passion qui se dissipe difficilement et pourtant elle tente vraiment d'oublier ce dans quoi elle pourrait avoir une carrière prometteuse. elle s'abandonne donc aux études en gestion et finance. pour plaire. à papa et maman.
statut : dire qu'elle est libre serait mentir. elle ne l'a jamais été et ne le sera jamais, visiblement. mais depuis quelques temps son futur s'est révélé plus clair. promise à un homme dont elle ne connait pratiquement rien. ce n'est pas la situation idéale et l'aimer est encore plus difficile, mais la jeune fille se tait. que voulez-vous bien qu'elle dise, après tout ? alors elle le regarde, se débattre pour que tout cela s'annule. tout cela la blesse, mais elle ne le montre pas.

aimez quelque chose devrait être quelque chose de fort simple. et pourtant, ce ne l'ait pas, pas pour elle. elle pourrait prétende aimer le domaine dans lequel elle étudie et pourtant ce n'est pas le cas. elle pourrait dire qu'elle aime sa famille, mais cette dernière lui fait plus de mal que de bien. elle pourrait dire qu'elle aime tout cet argent que ses parents ont, mais ce serait un mensonge parmi tant d'autres. elle ne décide pas de ce qu'elle aime ni de ce qu'elle déteste. pourtant si on la laissait parler des choses qui la passionnent, sans la censurée bien sûr, elle pourrait vous dire que peindre la fait se sentir spéciale. que sous le soleil, elle se sent briller. elle pourrait tout aussi bien dire qu'elle aime ses êtes chauds, les magnifiques fleurs qui poussent dans les prés. qu'elle aimerait bien voyager, découvrir le monde. qu'elle se sentirait plus vivante si on la laissait s'exprimer librement. si elle pouvait dire à quel point le chant des oiseaux la rend heureuse. à quel point elle déteste les insectes. à quel point elle aime passer des heures, seulee, sans qu'on lui dise quoi faire. à quel point elle en a marre de devoir écouter ses parents au doigt et à l'oeil. à quel point elle aimerait partir pour ne plus jamais revenir. à quel point, la vie serait terrible si tout le monde était comme ses parents, égoïste, raciste, sans âme. mais justement, elle ne peut rien dire ce cela. elle est renfermée, maladroite, hésitante, fragile. et pourtant si douce, calme et gentille. alors mérite-t-elle vraiment la vie qu'elle a ? vie de misère, alors qu'on croit qu'elle est heureuse.

la demoiselle fait parti du groupe we'll stay gold forever. enfant modèle, sage comme une image, elle montre tout ce dont son père et sa mère ont de quoi être fier. elle n'a jamais désobéit, elle est quelqu'un de très bien élevé qui ne prend aucun risque, fait tout ce qu'on lui dit au pied de la lettre. oui, tout un choix de vie. de ne pas vouloir céder â toute cette pression que la société nous met, mais c'est le sien. ou plus celui de ses parents, cela reste à voir. mais une chose est sûre, c'est qu'elle n'a pas cet envie qui la tiraille de s'abandonner à la drogue, ni même à l'alcool ou tout autre chose qui serait inapproprié. enfin, pas pour le moment du moins.

un, deux, trois.

un petit sourire se glisse sur tes lèvres alors que tu te mets à courir après lui. tu l'avais écouté, te dire que tu arriverais pas à l'attraper, même s'il avait les yeux fermés. alors oui, tu le poursuivais et lui te fuyait. tu riais, comme il était rare de t'entendre rire. et pourtant t'avais que huit ans, tu étais encore jeune et innocente, alors pourquoi était-il aussi difficile pour toi de rire ? oui bien sûr il y avait ton éducation, qui n'était pas de tout repos. mais tu ne savais pas. parce que tes parents disaient que c'est ce qui était le mieux pour toi. et tu les croyais, malgré que l'envie d'aller courir dans la cours arrière de manquait pas. mais avec ton grand-frère c'était différent. avec lui, il n'y avait pas de règles. tout n'était qu'un jeu. et voilà pourquoi il était si facile de retrouver ce sourire qui avait le don de s'éclipser bien vite. pourtant tout avait une fin. ton père venait de sortir dehors et vous regardait, ton frère et toi, de ses grands yeux, ce qui voulait dire à tous les coups qu'il désapprouvait ce que l'on faisait. aurora, yoan. il est l'heure de rentrer. mais avec lui, il était toujours l'heure de rentrer. alors tu baisses la tête et te dirige péniblement vers la porte de derrière.

quatre, cinq, six.

ta grand-mère t'avait offert de jolis couleurs et de jolis pinceaux à ton dernier anniversaire et malgré que tes parents n'avaient pas semblé très d'accord, tu étais très heureuse de ce présent. alors que tu croyais tes parents partis faire les courses, tu t'étais permise de mettre tes bouquins de côté quelques temps pour t'abandonner complètement à une toile. alors tu trempais un pinceau dans le vers et ton bras laissait guider tranquillement la couleur sur le tableau qui était quelques secondes plus tôt toujours vierge. Et puis une autre couleur et encore une autre. pour finalement t'abandonner pendant une heure à cette toile que tu espérais réussi. enfin peut-être un peu trop longtemps, puisque tu entendais déjà tes parents rentrer dans la maison alors que tu terminais à peine. complètement paniquée, tu cachas la peinture dans ta commode et te balanças sur ton lit en agrippant le premier bouquin qui te passait sous la main. Au même moment, ta mère fit son entré dans la chambre, en t'adressant un sourire. bonjour ma chérie. alors t'es révisions avancent bien ? tu relèves alors la tête. bonjour. oui, elles avancent bien. tu étais nerveuse. et son sourire qui venait de disparaître ne te signalait rien de bon. qu'est-ce que tu as sur les mains ? et merde. je... mais rien. tu ne savais pas mentir. encore moins à ta mère. où est-elle ? tu savais bien qu'elle parlait de ta peinture. alors tu déposas ton livre sur ton lit et ouvris ta commode. ta mère la regarda quelques secondes avant de dire : ça ne sert à rien. concentre-toi sur tes études plutôt. et elle était partie. sans te dire que ta toile était jolie, que tu avais du potentiel. alors tu as baissé la tête et a repris tes révisions.

sept, huit, neuf.

t'écoutes péniblement t'es parents, complètement muette. ils te parlent de fiançailles, de tes fiançailles à toi. et tu les écoutes, de parler de ce jeune homme, de ce jeune homme qui est ton voisin. tu te rappelles bien, quand tu étais petite. tu le regardais, alors qu'il s'amusait. tu lui avais jamais parlé par contre. ce n'est pas comme si tu en avais eu l'occasion après tout. alors que ton attention revenait sur tes parents plutôt que tes pensées, ils avaient l'air d'attendre une réponse. vous pourriez répéter, s'il vous plaît ? ta mère levait les yeux au ciel alors que ton père te répondait gentiment. nous avons discuté de fiançailles, mais nous voulions ton avis. oui, ou plutôt, ils voulaient que tu sois d'accord. parce que tu n'avais pas le choix, à vrai dire. tu soupires alors. si c'est ce qu'il y a de mieux, je suis d'accord. ou plutôt tu détestais ça, mais tu n'avais pas le choix. tu te lèves ensuite et te dirige vers ta chambre. tu la détestes, ta vie.

same love. ou minnie, si ça vous dit. j'ai actuellement dix-neuf ans depuis deux mois, je le vis très bien. je suis canadienne et j'habite actuellement au québec. je m'y plaît bien. j'aime bien tout ce mystère, alors je préfère ne pas en dire plus   

Code:

zhenya katava  → aurora caarten

crédits : svalka