nom, prénom : siska, ça sonne comme le nord, ça, ça fait princesses déchue à la longue natte, mais elle, elle vient des égouts, comme les rats, alors finalement ça veut pas dire grand chose. et maas, maas, c'est court, c'est bref, on l'oublie vite ; ça lui correspond bien, aussi. c'est passe partout, c'est pas accrocheur comme les dessus des langues, ça accroche pas au palais, nan, c'est pas beau, c'est parfait.
âge : dix-sept petites années qu'elle a pris son premier souffle qui déjà sentait la weed, sucrée, seule petite berceuse qu'elle avait, sis, quand elle était enfant.
date, lieu de naissance : les tréfonds d'amsterdam, les cachots, les maisons des oubliés, des fantômes, parce qu'ils sont pas vraiment vivants, pas vraiment morts non plus, les gens qui vivent dans ces capharnaüm.
études, métier : elle a pas fait d'étude, ça fait un an déjà, qu'elle a quitté les tableaux noirs, qu'elle a brisé l'ardoise, même si finalement elle l'avait jamais vraiment connue entière. siska elle sait pas grand chose, si ce n'est que son cul lui rapport du pognon, alors elle en joue bien, à faire payer les mecs aux boutons de manchettes. tout c'qu'elle voit, dans leurs yeux, quand ils lui passent dessus, c'est le fric qu'ils vont lui donner quand elle fermera les yeux.
statut : au monde entier, finalement, parce que son corps rime à rien, et que son coeur, ça fait bien longtemps que plus personne en veut ; comme si chaque parcelle de sa peau était pourrie, crasseuse, dégueulasse, comme si elle était incapable d'aimer.

elle, c'est la langue rêche, à chaque fois qu'un mot glisse dessus, c'est rugueux, ça pique, c'est pas régulier, et puis, on en sort les genoux et le cœur abîmés, comme d'une chute qu'on aurait pas su éviter. siska elle est revêche, elle mène pas la vie facile, et elle répand tout à feu et à sang pour qu'on s'approche pas d'elle. c'est une furie, une putain de tempête, un éclair qui crie trop fort et qui fend le ciel, les nuages et les rêves. elle est pas douce, elle est pas tendre, elle fait parti des résistants, de ceux qui ferment pas leurs gueules, qui montrent les crocs comme des loups affamés. et elle, elle desserre jamais la mâchoire, elle mord c'qui lui passe sous le nez, qu'importe, que ce soit infesté ou non, elle s'en fout ; elle mord pour pas qu'on daigne l'aimer. mais c'qu'elle se doute pas, c'est qu'elle laisse des traces, quand même, la petite, et qu'son venin elle le partage sans le savoir avec tous ceux qu'elle a connu. c'est un poison, venimeux, qui détruit tout, qui fait fuir n'importe quoi, même la mort, parce que ça fait des années qu'elle joue avec. siska laisse son empreinte, adore que les gens se rappellent d'elle, tente pourtant toujours de se faire oublier, parce que c'est une clocharde des sentiments, elle a jamais trouvé de refuge, et ça fait bien longtemps qu'elle a abandonné l'idée d'élire domicile dans le cœur de quelqu'un. elle, elle regarde le ciel, et tout c'qu'elle voit c'est combien le soleil l'aveugle et change sa vision, combien l'horizon peut être noir dans toute circonstance. elle a plus d'espoir, elle en a jamais eu, elle respire la fatalité, et la balance au nez des gens juste par envie d'les voir se briser comme des poupées. maas tolère pas le bonheur des autres, parce qu'elle, elle y a jamais goûté. alors elle détruit tout ou ramène à la réalité, avec ses mots de pute, brisant les miroirs illusoires dans lesquels ils semblent tous se complaire. insatisfaite, elle méprise la société, crache sur tout c'qu'elle connaît, n'a aucun respect. pour rien ni pour personne d'ailleurs, pas même pour elle-même. elle montre son cul au premier qui la paye, c'est pour dire l'estime qu'elle a de sa personne, la gamine. elle vaut rien, pas grand chose, mais au fond, elle en tellement rien à foutre.

your life is a fucking lie.
la princesse déchue qu'aurait dû avoir sa tour dorée, alors que maintenant, tout c'qu'elle fait, c'est balancer sa tresse par la fenêtre en attendant qu'un abruti daigne la faire sombrer davantage en tirant dessus. tout c'qu'elle fait, c'est se bousiller, se bousiller, et peut-être que ça la fait vivre, finalement, mais pour ce qu'elle en a à foutre, ça change pas grand chose.

manon, purple thunder, et pour tout ce qui est blabla, vous pouvez aller voir la présentation d'elies.

Code:

brynja jónbjarnardóttir → siska maas

crédits : gonebeforethesunset (tumblr)