aujourd'hui, livraison. le club de strip-tease, rien de plus simple, rien de plus discret. y'a tellement de dealers amateurs là-bas que t'as rien à craindre. grosse commande. tu pénètres dans le bar, discret. tu regardes autour de toi et t'assoies à la table à plus proche. ces endroits t'attirent pas du tout, c'est fou. certes, certaines filles sont jolies mais bon, c'tellement vulgaire et irrespectueux pour elle ce genre de travail. tu soupires. la serveuse viens. c'est au même moment que vous vous reconnaissez. tiens tiens, la pénible. rien, merci. c'est dans ce genre de moments que t'as envie de prendre les jambes à ton cou parce que t'aimes pas sympathiser avec la clientèle, t'aimes pas qu'elle te reconnaisse. même si les amateurs de bonne musique électro te connaissent bien. parce qu'elles peuvent gaffer à tout moment. toi qui est si discret.

rah, non. elle va pas commencer. pourquoi elle est obligée de t'agresser là ? tu sens bien que tu la déranges mais bon, tu lui as même pas adressé la parole, t'as même pas cherché à entrer en contact avec elle. tes sourcils se froncent. putain. tu soupires. c'est limite si t'as envie de lui répondre. pourquoi pas crier à travers la boite que t'es un des plus gros dealers d'amsterdam et que tu viens livrer un client régulier ? mais oui, bonne idée. tu lèves les yeux au ciel. j'admire le paysage, j'aime bien .. la lumière. t'affiches un sourire satisfait parce que t'es fier de te foutre de sa gueule apparemment.

tu soupires, maintiens le regard avec cet être plein de nerfs qui te menace. tu hausses un sourcil, t'en as rien à foutre de te faire dégager. c'pas toi qui te fera planter parce que t'as pas eu ta dose au final. l'mec s'approche de nous, discret. l'échange se fait ni vu ni connu, sans que tu décroches ton regard de celui de grace. la transaction faites, tu souris en coin. provocateur de mes deux. fais moi virer grace, va s'y. tu lèves les mains, innocent. mais viens pas te plaindre si les placards sont vides. ça voulait tout dire. elle te menace grâce à son job, tu descends à son niveau et tu la menaces grâce à tes cachtons. t'affiches encore un air satisfait et tu plonges tes mains au fond de tes poches.

t'as envie de te barrer là, elle te saoule mais t'as trop de fierté pour t'échapper. alors tu restes, jusqu'à c'que ça soit elle qui cède ou qu'elle aille trop loin. tu le regardes, elle crois qu'elle te fait peur avec ses menaces ? t'as envie de lui rire au nez. tu feras pas un gros trou dans mon agenda, crois moi. c'est vrai quoi, oswald a côtoie des centaines comme elle. tu soupires encore une fois. tu fous quoi dans cet endroit miteux sérieux ? comme si d'un coup, tu t'inquiétais un peu pour elle. t'es vraiment bizarre oswald, sérieux.

tu fais non de la tête, la cuite d'il y a quelques jours t'as laissé morose niveau alcool. alors t'aimes bien te faire mater et tripoter par des pervers quoi ? putain os, faudrait que tu comprennes que tout le monde n'est pas riche comme toi. t'es con, t'es con, t'es con, c'est pas possible. tu t’assois sur un des tabourets devant le bar et tu la regardes. puis tu regardes la boite. t'aimes pas cet endroit, vraiment. j'vais pas tarder à sortir, c'pas mon trip les boites comme celle-là.

tu t'extirpes de derrière le bar, en passant par derrière, prenant ta veste en cuir, et ton sac. tu portes une clope à ta bouche, et tu sors par derrière, rejoignant l'entrée du bar. tu vois oswald, encore devant, comme si il t'attendait. tu m'attendais ou je me trompe ? lui demandes-tu un sourire sarcastique sur les lèvres.

tu soupires et lève les yeux au ciel, lorsqu'il te dit qu'il fume une clope. mais oui c'est ça. dis-tu, en écrasant ta cigarette inachevée sous ta chaussure. allez j'me casse, groen ! dis-tu en resserrant ta prise sur ton sac. tu soupires en pensant qu'il faudrait vraiment que tu démissionnes, de cet endroit pourri... tu marches jusqu'à ta voiture, te glissant à l'intérieur, jetant ton sac sur le siège passager. tu sors ton téléphone, prenant le temps d'appeler ton frère, qui te harcèle depuis le début de la soirée.