nom, prénom : fauve l'impure, fauve la sauvage, fauve la bouffeuse de bonheur qui t'en chie en pleine gueule, fauve la conne, fauve l'innocente, fauve la brisée, ponctué d'un lages
âge : vingt-deux néants, ça pue le vieux.
date, lieu de naissance : paris, la nécropole, un certain premier mai mille neuf-cent quatre-vingt-douze.
études, métier : gribouilleuse de joli, mais fleuriste, c'est bien aussi. trop gamine pour faire des études, trop paumée pour bosser au supermarché.
statut : c'est quoi ça encore.

fauve elle aime un peu tout, jusqu'à en crever. elle t'aime toi, même si tu lui gueules à tout va que c'est une garce. de toute façon, y'a pas plus chaste qu'elle, dit pas des conneries. elle accorde trop d'attache aux bonjours, aux touchers, aux bises, pour elle l'ambiguité sort de partout.  fauve, elle aime la mer, le large, l'infini, le noir, les falaises, les étoiles, les cascades, les endroits privilégiés où elle peut se retrouver seule face au monde, un peu vide. l'art, ses beaux doigts créateurs de merveilles, les gribouillages, l'inspiration, les jolis mots, le papier un pinceau. les gentils, les mots doux, le vieux rock, le calme, le vent, l'oxygène. et puis, c'est tout.

elle déteste tout ce qu'elle n'aime pas. en fait, elle a goûté à si peu de choses dans sa vie qu'elle ne sait pas  marquer cette limite entre aimer et détester. elle aime à mourir. elle veut pas mourir. elle déteste mourir. elle voudrait mourir une fois par vie comme tout l'monde. mais non, dommage, belle plante. et paris, la france, c'est moche aussi.

tu dois rien savoir de particulier sur elle, elle aime garder l'mystère, elle aime qu'on la déshabille, qu'on la tâte, qu'on la découvre, qu'on la caresse, le chemin sera long, trop long peut-être. ça serait trop facile sinon, apprécie sa difficulté, savoure-la jusqu'à la dernière miette, cherche, creuse, souffle, elle n'est qu'une poupée de cire après tout, une poupée vide sans foi ni droit. trouve son coeur fragile, un peu trop abîmé, et répare-le en lui offrant ton amour.

fauve elle rentre nulle part encore une fois, elle est l'exception, la tâche noire sur l'œuvre d'art, mais fallait bien la caser quelque part cette pauvre gosse. et puis, les verts ils avaient l'air gentils, c'est la couleur des pas normaux, ceux qui vivent sur une autre planète, alors i refuse to close my eyes. ces mots infinis qui valsent autour de la princesse brisée, ils resteront à jamais, elle refuse de fermer les yeux, elle veut les laisser ouverts, pour ne jamais louper une bribe d'amour qui aurait la maladresse de se balader autour d'elle. mais autrement, fauve, elle n'a jamais touché à rien, elle veut décevoir personne, elle est tellement bouffée de l'intérieur, elle s'est tellement détruite elle même, que la gosse a  peur que la drogue ne la consume, et assassine au couteau son cœur déchiré. jamais la princesse parlera de son passé, parce que ça fait mal, et la douleur l'achève, voilà.

fauve, tu es un chaton en cage, qui s'tient là apeuré au milieu de ces lions affamés. fauve, tu as peur dans l'noir, tu as peur de ces rugissements assourdissants qui t'entourent.
laissez-moi voir,
laissez-moi observer,
ces fauves s'entre-tuer, se déchirer la peau, se mordre jusqu'à la moelle, s'bouffer le coeur à pleines dents.
fauve, t'es est pas si innocente que ça, tu t'rends compte que le monde est tantôt laid, tantôt vilain. alors, parce que l'enfant fragile a peur du noir, tu t'en va, laissant tout derrière toi, ton passé, tes souvenirs, ne prenant avec toi que le peu d'bonheur que tu as cueilli au sein de ce champ de bataille.
amsterdam, ô cité lointaine,
ouvre-lui tes bras, ne la rejette pas, montre-lui que le monde peut être beau, qu'il peut être fleuri de sourires,
allez, prend sa main, n'aie pas peur,
c'est qu'une gamine après tout, la regarde pas comme ça. une enfant, dans un corps un peu trop grand, un peu trop beau pour elle. amsterdam, apprend-lui comment sourire, apprend-lui ce qu'est l'amour, apprend-lui ce qu'est la vie. elle a besoin que de ça après tout, juste un regard.
allez, regarde-la, la laisse pas là.

et soudain, t'ouvres les yeux, comme par magie,
peut-être que c'est l'vent qui picottait un peu,
ou un oiseau qui te caressait les prunelles ? non, c'est rien d'tout ça : ta prière s'en est allée droit au ciel, et a touché amsterdam en plein coeur. il a eu pitié de toi, ou elle, de ta pauvre personne, il a bien voulu d'toi dans son joli monde magique. quand t'étais en france, une petite voix t'a dit qu'il y'avait pleins de sourires jolis dehors, et des fleurs multicolores arpentant les routes. et là, sans que rien manque au monde, immense et radieux, tes lèvres, tu savais pas ce qui t'prenais, pourquoi le creux d'ta bouche bougeait comme ça, c'est comme si amsterdam dessinait au crayon de couleur rose un joli sourire sur tes joues de princesse.

salut bonheur, salut amsterdam.

yo, léanna, woodkid, treize ans, criminelle à ses heures perdues, (mais chut) qui vit à bordeaux dans l'sud-ouest de cette belle france. au fait, j'vous aime. bises.

Code:

bambi northwood-blyth → fauve lages

crédits : tumblr (désolée j'me rappelle plus duquel)