lourd. il est lourd, l'air. si lourd, contre la peau. les gouttes tombent contre le sol, claquent toujours, de plus en plus fort.
la fenêtre est un peu ouverte. assez, suffisamment pour comprendre. pour que la douleur, elle hurle un peu plus fort.
le corps, il hurle toujours fort, toujours si fort oui, lorsqu'il fait pareil température. c'est presque de la torture, de la moquerie que de laisser la fenêtre ouverte, pour entendre. pour entendre et encore, savoir d'où vient la douleur.
il marche, la douleur s'éveille.
il pleut, la douleur hurle.
il fait humide, le corps sanglote et il est perdu.
jan, il ne supporte plus. combien d'heures, maintenant ? combien d'heures qu'il est là, qu'importe la nuit, la pluie, à jouer aux jeux vidéos. les yeux fixent l'écran, rougis par la drogue fumée un peu plus tôt. il est ailleurs, par la came et les médocs.
jan, il sait. il ne veut pas, non, se coucher. étendu sur le lit, il devine déjà la douleur hurlant encore plus fort dans sa jambe, et le sursaut fréquent quand la traverse. ça réveille kasia à chaque fois. kasia grogne, lui donne un coup, lui demande il est où, le problème.
et jan, il ne sait pas quoi répondre. il ne veut pas, non, parler de sa douleur, de son malheur.
macho, prétentieux, orgueilleux et fier, il se tait, simplement.
il ne dort pas, tout bonnement.
même si, à l'instant, les yeux sont lourds et que la fatigue le frappe, il joue à mario kart.

J'ai des kilos de colère dans le coeur. Je la sens se tordre et me faire mal au ventre. Je tourne dans mes draps, une énième fois. J'arrête pas de faire ça, depuis des heures. Je n'entends pas Jan mais je sais qu'il est là, sur le canapé. Il est toujours sur son canapé. Même une invasion de zombies suffirait pas à le bouger de là, tu te rends compte ?
Soupir.
Je me redresse, un peu tremblant et change de pièce. Mon boxer est mal mis mais c'est sans importance. C'est pas le sujet principal de conversation. Mon regard se perd sur Jan et je ressens tout x1000. J'ai l'impression que mes sens se développent soudainement. Je sens l'odeur de l'herbe et de transpiration. J'entends son silence désespéré et le bruit des touches. Je vois ses yeux rouges et ses pupilles dilatées. Y a comme un goût de larmes sur ma langue, elle doit savoir que j'ai envie de pleurer. Sans parler des flammes qui brûlent mes doigts. J'ai envie de tout jeter par terre, d'ouvrir le gaz et de nous faire exploser mais je reste calme. J'avance et puis je m'assois à côté de lui.
« alors ... tu gagnes ? » moi aussi j'ai les yeux rouges quand je le regarde mais pas pour la même raison.
« il est tard, ce serait bien que tu viennes dormir. j'en ai marre d'être tout seul. » enfin, même là, à ses côtés, je me sens plus seul que jamais.
C'est triste.

le pupille bouge brusquement, tremblote,a avant de fixer l'écran de nouveau. jan pince ses lèvres. il les pince fort, assez pour avoir mal, un peu. la langue passe contre, rapidement, et il se rend compte du goût de sang. il a mordu sa langue.
kasia est là, et il a mordu sa langue.
jan l'observe de nouveau, un peu rapidement, lui adresse un sourire hésitant.
un instant, il hésite.
jan, il hésite à se mettre sur pause, l'embrasser, parler un peu.
il ne le fait pas, pourtant. il sait que kasia, il peut être conscilant. et puis, la course est presque gagnée. « alors ... tu gagnes ? » jan fronce des sourcils, n'entend pas ses mots. « hm ? » ses yeux se tournent vers lui, il réfléchit un peu, entend de nouveau ses mots. « ouais, j'vais avoir un trophée. ça va débloquer des trucs. » les yeux retournent vers l'écran. il ne faut pas perdre. ne pas penser, aussi. kasia, il a les yeux rouges. un peu, peut-être beaucoup. jan, il ne voit rien.
bien évidemment, oui, qu'il ne voit rien.
il grimace brusquement, redresse un peu ses bras, se penche sur le côté, essayant de louper une banane glissante.
jan jure. « il est tard, ce serait bien que tu viennes dormir. j'en ai marre d'être tout seul. » ça prend un moment. un petit instant, peut-être long, avant qu'il n'entende les mots de kasia.
être couché lui fait penser à la douleur qui ne s'est pas encore tue et au monde qui tourne, autour de lui.
les lèvres se pincent, encore. « bah, tu peux jouer avec moi ? » il lui jete un regard rapide, retourne ses yeux vers la télé. ne pas perdre, surtout, ne pas perdre. « j'suis pas fatigué, et.. et 'fin c'est ça, quoi. » et ma jambe me fait souffrir. mais ça, il ne le dit pas. il ne le dit jamais, comme à chaque fois.
un peu con.
un peu, oui, trop con.
les yeux se tournent vers kasia de nouveau, une seconde. une seconde à peine, et une banane passe. jan perd le contrôle et le kart fini dans le vide. insultes, entre ses lèvres. il envoie la manette de jeu contre le meuble bas et passe ses doigts dans ses cheveux.
il reste comme ça un moment, quelques secondes, avant de se tourner un peu vers kasia. sourire, pas trop présent. jan se penche vers lui, retient une grimace à cause de la douleur, se rend compte qu'il ne peut pas se pencher complètement, l'embrasser, sans avoir envie d'hurler.
il reste là, alors. quelques centimètres de ses traits, il l'observe un peu, et soupire. « j'roule ce qui reste ? » la douleur hurle et il se recule, un peu.

les mots sont balancés et il se tourne. il se détourne de la réalité, comme il y est depuis longtemps abandonné. incapable de fermer les yeux, il sait au moins ne pas observer.
ne pas observer, on en vient à ne pas réaliser.
alors, il tourne ses yeux vers la came, le papier blanc. il s'applique, commence à faire le travail.
le corps hurle encore à la peine, à la douleur, et la tête ramène des pensées qu'il ne veut pas. alors, il roule. il roule, se perd ailleurs. peut-être loin, mais pas ici, au moins. partout, mais pas ici. « non j'en ai pas trop envie. mais fais le pour toi, ouais. » jan, il fronce des sourcils. il s'occupe encore du truc, lui lance un regard un peu surpris, les sourcils froncés, avant d'hausser des épaules, simplement. « hm, okay ouais. » il partira plus loin, alors. il aura moins mal. peut-être qu'au final, c'est mieux comme ça. moins de peine pour lui.
plus de bonheur. peut-être que, bien pété, il pourra l'embrasser sans avoir envie de chialer.
sans avoir envie de se couper la jambe.
à la télé, mario a perdu. game over, encore et encore.
game over, jan.
lève les yeux, observe un peu.
mais non. non, il fait rien de tout ça. alors, il ne voit pas. il ne voit pas, non, ce qui arrive à grand pas. la tempête qui grandit de plus en plus, au fil des mois. « écoute jan ... je. je sais pas comment te le dire mais. » les sourcils se froncent encore et il tourne les yeux vers lui. il attend la suite, attentivement. « hm ? » le joint se porte à ses lèvres et il le scelle de sa salive, une fois bien roulé. ses yeux fixent ceux de kasia, mais il ne faut pas croire. ils sont ailleurs.
jan, il est perdu depuis longtemps, maintenant.
perdu, abandonné. il a lui-même quitté son propre foyer.
égaré.
« je crois qu'on a plus rien à faire ensemble. » ils se froncent encore, les sourcils. le coeur, il raterait un battement, s'il était capable de le faire encore. le coeur, il chigne tout bas, alors. il chigne et se tait, aussitôt. vide. il ne ressent rien. il a du mal à ressentir, depuis la douleur. elle est là, ne laisse de la place à rien d'autre.
mais là, c'est une nouvelle douleur. alors, il ouvre la porte. le coeur, il a mal, simplement. « j'ai préparé mes affaires, j'ai plus qu'à envoyer un sms pour qu'on vienne me chercher. je suis désolé jan. » la bouche s'ouvre un peu. il ne comprend pas. ne comprend rien. il l'aime. il l'aime, et ils s'aiment. alors, pourquoi ? pourquoi partir, pourquoi tout ça ? « quoi ? » la voix est basse, lointaine, ailleurs. il ne comprend pas. il ne comprend tout simplement pas.
kasia, c'est kasia. jan et kasia, c'est ça, simplement. « je ne t'aime plus. » petit tremblement.
il inspire lentement, expire brusquement. ses pupilles tremblotent, et le fixent. il ne comprend pas. « tu dis n'importe quoi. » il n'y croit pas, simplement.
le joint, il est abandonné sur la table. jan se tourne, grimace. il essaie de se mettre face à lui.
la douleur hurle, dehors et dedans. « tu m'aimes encore. » la langue passe sur ses lèvres. le coeur s'affole. les yeux aussi, un peu.
jan, il passe ses doigts dans ses cheveux, cherche les mots.
mais les mots, il les trouve jamais. jamais, jamais, jamais.
jan, il est con. alors il sort. « tu vas aller où ? » il veut pas, non, que kasia parte. il veut pas, rien de tout ça. pourtant, il demande. pour savoir, pour le trouver. au cas où ça soit vrai, au cas où kasia, il parte vraiment. « tu dis n'importe quoi, kasia. » il fronce des sourcils, ne comprend pas, encore. il ne comprend rien. « on est pas obligé de jouer. tu veux dormir, c'est ça ? » jan hoche de la tête, peine un peu, mais parvient à se lever. la jambe tremble, hurle, crie, pleure. il espère juste que ça ne se voit pas. « c'est bon, on va dormir. » il fera semblant, c'est tout.

Il me fout le doute à me regarder comme ça. Alors, je baisse les yeux, encore, pour fixer mes pieds et puis le joint. Faudrait peut-être que je fume pour me donner un peu de courage mais me pencher suffirait à me briser. Je tiens plus à grand chose, faut dire. On se demande pourquoi Jan est si malheureux après ça. Si j'étais les autres, je me regarderais même pas dans les yeux.
Je me fais pitié.
« tu dis n'importe quoi. »
Je sursaute et le regarde.
Je dis n'importe quoi ?
Peut-être, je sais pas, putain, il me fout le doute.
Je regarde la porte et j'attrape mon portable, pourtant.
Vite, avant que je ne change d'avis.
« tu m'aimes encore. »
Je déglutis difficilement et remue négativement la tête. Je l'aime, oui, mais pas comme il le faudrait. Je l'aime comme un ami en aime un autre. Mais c'est pas un amour comme ça qu'il nous faut. On ressemble même plus à un couple, la preuve, dormir ensemble, c'est une épreuve.
Et j'en ai même plus envie.
Je sais pas pourquoi je suis venu le voir pour lui demander ça. C'était juste une excuse pour avoir son attention et lui balancer tout ça.
Je pars, c'est déjà tout décidé.
tu vas aller où ? »
je joue avec mes doigts pour ne pas fondre en larmes. Je suis déjà en train de me ridiculiser, autant ne pas faire pire.
J'ouvre la bouche, trop tard, il me vole mes mots pour les transformer en n'importe quoi.
« tu dis n'importe quoi, kasia. »
Je sais, je sais. Je suis rien à côté de John.
« on est pas obligé de jouer. tu veux dormir, c'est ça ? »
Et je me redresse, en même temps que lui. Je retrouve un peu de ma force mais c'est pas encore complètement ça. Alors, je plante mes yeux dans les siens, avec cette envie effroyable de le détruire (ça me ressemble si peu, pourtant).
« c'est bon, on va dormir. » et il continue, à ne pas comprendre. à ne pas vouloir comprendre. C'est exactement pour ça que j'ai encore plus envie de partir, d'ailleurs.
Je soupire.
« non je veux pas dormir, je veux partir. » pendant ce temps, je pianote déjà sur mon téléphone. « complique pas les choses, jan, s'il te plaît. tu as compris tout ce que je te disais. je ne t'aime plus, fin plus comme avant. va pas croire je sais pas quoi. je t'aimerais toujours, tu le sais. » Ah, voilà les remords qui se pointent. « je vais chez une amie mais si t'as besoin de quelque chose, pour le chien ou j'sais pas, tu connais mon numéro. »
Temps de pause.
Je le fixe, je suis sérieux.
« Jan, je pars, c'est pas une blague, d'accord ? je suis sérieux. »
La preuve, je me dirige déjà vers notre chambre pour attraper mon ridicule sacs d'affaires.
Je pars.

jan, il ne comprend pas. il ne comprend rien, mais il essaie, pourtant. il essaie, oui, si fort, mais il ne veut pas voir ce qu'il ne peut croire. kasia, il l'aime encore. c'est comme ça, tout simplement. c'est impossible, oui, qu'il ne l'aime plus, qu'ils ne s'aiment plus. impossible.
ensemble, ils peuvent tout faire. hein ?
ensemble, ils peuvent tout faire, n'est-ce pas ?
jan, il pince ses lèvres, a les jambes qui tremblent. le souffle, il se coupe, se perd, se brise, alors qu'il plonge ses yeux au fond des siens, et il voit. il voit des trucs dont il veut pas.
putain, c'est quoi cette merde ?
y'a des choses qui se perdent, qui s'égarent oui, avec le soupire de kasia. des choses qu'il a envie d'attraper, de capturer entre ses doigts. jan, il comprend pas encore, mais il veut pas, non, laisser des choses disparaître. « non je veux pas dormir, je veux partir. » le coeur se serre.
jan fronce des sourcils. il le voit, là, juste là, en train d'écrire à quelqu'un. y'a quelqu'un d'autre ? voilà ce qu'il se demande. voilà ce qu'il a en tête, encore et encore. y'a quelqu'un d'autre. un connard comme ça, qui s'est glissé entre eux d'eux.
jan ne bouge pas. il en est incapable. ce qu'il veut, c'est comprendre. et puis, se rendre compte que c'est faux, que c'est une blague, surtout. une sale blague, mais une blague quand même. « complique pas les choses, jan, s'il te plaît. tu as compris tout ce que je te disais. je ne t'aime plus, fin plus comme avant. va pas croire je sais pas quoi. je t'aimerais toujours, tu le sais. » ça fait mal. putain oui, ça fait mal. jan, il a envie de hurler, de rager. il en veut pas, de ses mots à la con. il en veut pas, de ses paroles à deux balles.
la tête, elle lui élance. bon sang, il comprend rien. il comprend rien du tout.
c'est impossible tout ça. impossible.
eux, c'est écrit. c'est comme ça, à la vie, à la mort.
mais kasia, on dirait qu'il a oublié. faudrait peut-être, oui, le lui rappeler. ils sont peut-être pas mariés, mais le à la vie à la mort, il est là. il est là, non, quand même ? pour jan oui, entous cas.
pour jan, c'est vraiment à la vie à la mort.
« je vais chez une amie mais si t'as besoin de quelque chose, pour le chien ou j'sais pas, tu connais mon numéro. » le chien. le numéro. une amie. jan, il fronce des sourcils.
les mots, il les entend clairement. il les entend tous, oui, sans en rater un seul.
mais comprendre, ça, il peut pas. impossible.
« Jan, je pars, c'est pas une blague, d'accord ? je suis sérieux. » et pourtant.
pourtant, kasia part, comme il dit. il marche, s'éloigne, va ailleurs.
et jan, il l'observe. il l'observe un moment, sans faire le moindre mouvement. il l'observe, sans bouger, incapable de faire quoique ce soit. incapable de réagir, de penser, d'agir.
incapable, pendant près d'une minute. la tête veut pas penser, le coeur veut pas battre.
la réaction, elle se fait juste quand kasia, il se montre de nouveau. jan, il bouge enfin.
un peu mollement, mais il s'accroche, le dévisage, ne comprend pas. « non » il fait un pas, encore. un autre pas. jan s'accroche, veut prendre son bras, mais ne le fait pas. « non, tu peux pas. » on dirait presque de la tristesse, dans ses yeux. il voit un peu, à peine, et le coeur se brise, se serre. ça fait mal, en dedans. en dehors aussi, au travers de tout son corps. « kasia, reste. » sa voix est basse. il garde un peu ailleurs, perdu, et passe ses doigts dans ses cheveux. « tu vas manquer au chien. il chigne quand t'es pas là. » l'excuse de merde, qu'importe. jan pince ses lèvres, l'observe. « t'arrives pas à dormir sans ton oreiller. » il jette un coup d'oeil, pour voir s'il l'a avec lui. « je - » les mots restent pris.
les mots, il les trouve pas.
alors qu'importe la douleur. qu'importe si le corps hurle.
jan, il se penche. jan, il se penche et il l'embrasse, kasia. il l'embrasse fort, avec son coeur. il dit avec ses lèvres ce qu'il dit pas, avec ses mots. et il espère, oui, que kasia comprendra.

C'est bête qu'il comprenne pas facilement.
J'espérais que Jan dise rien, qu'il me laisse partir, enfin et qu'il commence autre chose.
Ca serait plus facile.
Pour lui.
Pour moi.
Et même pour le chien.
Mon sac est si lourd que je penche un peu sur le côté en le portant mais c'est sans importance. Je pourrais avoir du plomb à la place du sang que je continuerais d'avancer. Si je reste ici, je vais étouffer, je le sais.
Je sens les murs se refermer sur moi.
Avant, Jan, c'était mon échappatoire, mon petit bout de paradis, ma liberté et toutes ces conneries qui vous font vous sentir bien. Mais là, avec le temps, il est devenu une prison. Son amour, c'est un peu comme une minuscule cellule, sans fenêtre et sans courant d'air. Je sais que je vais finir par y laisser ma peau si je continue. La preuve, j'ai déjà perdu deux kilos. Deux kilos, c'est énorme pour ma stature.
Je veux pas m'épuiser pour un garçon. Même si c'est peut-être LE garçon.
Tant pis.
« non, tu peux pas. »
Je fronce les sourcils et penche légèrement la tête. Bien sûr que je peux. On a toujours le choix.
J'ai fait le mien.
« kasia, reste. »
Je me sens faiblir, de l'intérieur. Quelque chose se casse, un lien ou je sais pas quoi. C'est violent, tout se casse la figure.
« tu vas manquer au chien. il chigne quand t'es pas là. »
Je lève les yeux au ciel même si je suis plus blessé qu'autre chose. Jan trouve que ça comme excuse : le chien. C'est tout ce que je vaux alors ? La peine de notre animal de compagnie. Pas plus.
« t'arrives pas à dormir sans ton oreiller. »
Ah non, je vaux aussi un oreiller et ça me fend le coeur. J'ai envie de pleurer mais je suis trop fort pour ça. Enfin, je crois.
Bam.
Jan qui m'embrasse. Moi qui le regarde, un peu con, un peu perdu. J'ai bien envie de me jeter sur lui mais c'est pas ça la solution. Il faut que je pense à moi pour une fois dans ma vie.
« non arrête, j'ai dit que je partais. » J'ai les lèvres qui tremblent. Le coeur qui sait plus comment battre. « j'ai pas envie de finir par me dégoûter de nous. je veux garder un bon souvenir de notre histoire. et tu devrais en faire de même. je préfère tout arrêter que mal t'aimer. » C'est pas méchant, je me sens juste pas de continuer comme ça. « je t'aime okay ? et toi aussi, c'est parce que tu m'aimes que tu vas me laisser partir. j'en peux plus, jan. je suis fatigué de nous. Je suis désolé. » Désolé de pas être assez fort pour ça.
En bas, la voiture klaxonne alors que j'ouvre la porte.
Ca y est, je pars.
C'est terminé, pour de bon.
Tout va bien aller, maintenant, je crois.