MEMBRE DE FEU
HALLELUJAH, I'M SAVED → MESSAGES : 14
→ PSEUDO : alien.
→ CRÉDITS : boniapplebvm
→ AVATAR : carlos.
→ CONSOMMATION : antidouleurs, la fleur verte.
→ JOB : chômeur, dj, fabriquant de t-shirt.
| Sujet: fort minable (jan) Sam 21 Juin - 22:06 | |
| jan süskind
| votre personnage nom, prénom : jan, jan. jean, sans e. sans e. il est perdu. il ne le mérite pas, simplement. jan, alors. jan süskind, précisément. sauf que celui-là, il est pas reconnu. il a rien fait de bien. quoique, certaines personnes doivent bien se souvenir de ses coups bas, de ses farces, au lycée. jan, on l'aime pour rire, pas pour l'avenir. âge : jan observe. fronce un peu des sourcils, cherche, et réponds. vingt-et-un ans. il sourit un peu, à peine, assez pour que l'on voit, que l'on se perd. et puis, comme à chaque année, comme à chaque fois. il finit par dire ; ah non attends, vingt-deux. merde, le temps passe vite. et oui mon gars. fini l'enfant, bonjour l'adulte. t'es où, maintenant ? perdu entre les deux, oui, certainement. accroché à l'enfant, kickant l'adulte des pieds, brusquement. personne veut grandir. c'est ça, la règle ultime de la vie. personne veut grandir. date, lieu de naissance : il y avait une liste. une liste de prénom, fille et garçon. il y avait des mois, si nombreux, de préparation. papa et maman, ils étaient prêts, ils n'attendaient que cela. et puis, il est arrivé. jan, il s'est pointé quelque part, si près de la fête de mai. un petit cadeau. maman, elle y a cru longtemps. et puis, jan est devenu grand. études, métier : sans bac. chômage. il a travaillé, un moment. il a travaillé même, longtemps. mcdo, avec le meilleur pote. maintenant, rien. les poches vides et même si quelque chose s'y glissait, elles sont trouées. jan, il est sur son canapé. il est sur son pc. parfois, deux-trois fois par mois, il est dj dans des clubs, avec ses propres morceaux. parfois la nuit, il travaille des heures durant, sur des t-shirt, des motifs, un peu d'art. mais si on demande à la loi ? jan, il est accidenté. un peu dépressif, surtout tourmenté. chômeur, accidenté. incapable de travailler. trop paumé. statut : en couple. marié. fiancé. pris. amoureux. pas libre. âme-soeureux. il est pas pour toi, jan. il est à kasia, c'est tout. c'est comme ça, et il le sait. il le sent, toujours, tout le temps, partout en lui. kasia, et c'est tout.
jan, il est éteint. un jour, l'ampoule a craquelé et le feu, à l'intérieur, il s'est évanoui. ça a été brusque, un peu comme un souffle trop violent, contre une chandelle. ça a été violent, si bien qu'il en a des marques encore, contre sa peau et à l'intérieur, en dedans, en dehors. jan, il est marqué. par toi, par moi, par nous. il est accidenté. le corps, il est un peu abîmé, un peu fracassé, et contre le sol, il y a des morceaux égarés. et pourtant, il continue d'avancer. pieds nus, il s'enfonce dans le verre de son coeur, et il continue, essaie même s'il est soufflé. jan, il fronce des sourcils, parle peu, dit trop peut-être, avec ses yeux. jan, il a le corps blessé, l'âme un peu tourmentée, l'esprit à la dérive. il essaie d'avancer, pas encore résigner. il entend toujours, il entendait avant. les commentaires de ceux là, là-bas, et des parents qui ne sont plus là, maintenant. il entend les insultes, les déceptions qu'il fait naître, les plaintes à son écart. il voit sa vie. sa vie de merde, son propre échec. il voit, encore et encore, les sourires compatissants et les têtes qui se secouent, lentement. il voit, oui. il voit, tout ça. et doucement, il prend. il prend un cachet, pour faire taire la douleur. il prend un anti-douleur, même si ça soulage à peine le corps, ne soigne pas le coeur. et il reste là. il reste là, sur le canapé. le corps un peu trop lourd, la tête un peu trop dans les cieux, il joue aux jeux vidéos. il ouvre le pc, travaille sur un design pour un t-shirt, le temps d'un instant, avant d'avoir trop mal, en dedans. il bosse sur un remix, avant d'être lourd de lui-même, avant de paniquer, dans sa tête. et puis, il se pose de nouveau. il s'écrase en boxer, observe les cartoons, en se roulant en joint. il oublie, part, s'évade. jan, il est déchet, dégoût, chômeur, handicapé, coincé, pd, renfermé, défoncé. jan, il a besoin d'une infirmière. les yeux s'emplissent de larmes parfois, le temps d'un instant, alors que kasia, il observe ailleurs. il l'observe attentivement, demande à l'aide peut-être, avant d'être vide, vague, ailleurs de nouveau, lorsque les yeux se croisent. jan, il est silencieux. jan, il ne parle pas. macho, renfermé, incapable de communiquer. ils sont constipés, ses sentiments. bloqués, incapable de se vider, de sortir de ses lèvres, de son coeur. il y a un noeud, là. un noeud, trop grand. il ne passe pas. un noeud, john. john, contre son coeur. john, parti toujours, à jamais, ailleurs. les pleurs, ils n'ont pas encore éclatés. tout est bloqué. il y a un canal, à défoncer. un barrage à céder. un abcès trop présent, à crever. et tout ça, pourtant, on ne voit pas. non, les gens, ils ne voient pas. il voit jan, comme il était autrefois, comme il est encore parfois, lorsqu'il n'y pense pas. jan, il est salace, langue de vipère, sourire en coin. jan, c'est le doigt d'honneur fait à la loi, celui qui ne respecte pas, celui qui écrit ses propres règles, ses propres lois. celui qui n'écoute pas, qui vit pour vivre, simplement. celui qui sort aux fêtes, qui danse jusqu'à deux heures du matin, qui serre kasia dans ses bras, fort, et pose un baiser sur son cou, qu'importe la sueur qui s'y trouve. jan, il emmerde le monde tout entier, il emmerde ceux qui le dévisage et vit sa vie, ne fait pas de compromis. il aime trop fort, mais ne le hurle pas. il aime trop fort, mais le dit rarement. il vit son amour, ne le dit pas. il le vit, ne s'y attarde pas. il fait ce qu'il veut, et ne demande pas s'il peut. jan, il vit. il vit, un peu trop vite, un peu trop pleinement peut-être. il observe devant, ne voit pas le reste. il rate les détails, les problèmes, les embrouilles. il ne voit pas, non, les imperfections. et il est surpris, presque enfant, lorsqu'on en vient à lui en parler. jan, il vit tout, voit si peu.
i refuse to close my eyes. jan, il est tombé. il est tombé et depuis, il peine à se relever. il est incapable de marcher, la douleur ne veut pas diminuer. parfois, il essaie, fait semblant. souvent, il a besoin d'un bras autour de soi, mais il ne demande pas. il ne demande rien, jan. c'est comme ça. son histoire c'est beau, la vie. quand on est jeune, c'est si beau, la vie. on le voit pas, le bonheur. il est là, pourtant. john, voisin et frère, meilleur ami depuis toujours. et puis surtout, kasia. kasia et ses grands yeux. kasia et sa voix, kasia et son sourire. kasia, dans ses bras. c'est arrivé comme ça, un peu connement. on aurait pas vu, et john, il y a pas cru. kasia, c'est un petit, pas un vilain garçon, comme les précédent. la peau toute vierge, sans tatouage. les yeux grands, comme ceux d'un enfant. kasia, simplement. juste kasia, tout simplement. et pourtant, kasia tout le temps. c'est arrivé comme ça, un peu brusquement. le coeur a froncé des sourcils d'abord, avant d'être empli pleinement. kasia, il a été ici, là, et là-bas. avant il n'y était pas, et puis soudain, il était partout à la fois. et jan, il s'est laissé submergé par tout ça. dans cette bulle, ce bonheur constant. le boulot était merdique, mais l'argent était là. le proprio hurlait, mais kasia était là, toujours. les gueules de bois étaient infernales mais john était là, tout le temps. c'était ça, le bonheur. mais le bonheur, on le voit pas. on le voit pas, simplement. c'est pas grand chose. le bonheur, c'est pas grand chose, juste quelques sourires, quelques gens. jan, il l'avait, le bonheur. au bout de ses doigts, même. il avait le rire au bord des lèvres, les étoiles dans les yeux. le petit ami parfait, toujours là. le meilleur ami, presque un frère, comprenant tout, tout le temps. le guide, le frère. le modèle, même s'il était bien con, peut-être. on s'en fout, de ça. c'était john, putain. john, qui s'est éteint. une soirée, comme ça. un peu d'alcool dans les veines, un peu plus dans celles de john, en fait. john, derrière le volant. john, qui rit trop fort. et puis la voiture, soudain, qui se fracasse contre un bâtiment. douleur vivre, à la jambe. et john, ailleurs maintenant. jan, il a ouvert les yeux, un peu brusquement. il s'est réveillé là, à l’hôpital, avec kasia près de lui. kasia, si parfait. il a ri un peu, la voix éteinte. il a ri, les yeux vitreux, le corps douloureux. « avec john, on va s'marrer de cette histoire. » il y a cru, ce con. il a cru, oui, que ce n'était qu'un accident. et pourtant, john, il était plus là. jan, il a cherché. il a cherché, là, au fond des yeux de kasia, une explication, un rire, quelque chose comme ça. il a cherché, et puis, rien. il n'a rien trouvé. tout dégringole, brusquement. enfin, pas tout. mais un moment, longtemps, ça semble tout comme. il y avait kasia et jan. il y avait john et jan, aussi. et puis, une moitié en moins. un vide, là, trop grand. un vide, soudain, un peu trop présent. il essaie, alors, jan. il essaie de le combler, le vide bien trop présent. il est un peu plein de douleurs, du à l'accident. la jambe, elle aime pas trop ça maintenant, le poids. elle va de travers, hurle trop fort, un peu souvent. et puis, il remplit le reste avec les joints, la bière, les jeux, la musique, le vide. il fait un peu con, un peu parasite. il croit, cet idiot, aller bien. et parfois, souvent, ça chie. ça chie, brusquement. les larmes qui viennent, pour un oui, un non. la tête qui se détourne, les larmes qui se pincent. la guerre en dedans, pour ne rien laisser sortir. et puis de nouveau, le sourire. un faux, de sourire. jan, il est con. il est con, et il ne comprend pas. il cherche, cherche comme un fou, un enragé, ne voit pas. il essaie de remplir un vide, mais au fond... au fond, il suffit de donner un peu plus de place de kasia. de se réfugier dans ses bras, de lui dire, comme ça, que ça ne va pas. de faire l'enfant, ne serais-ce qu'une fois. jan, il fait l'enfant, mais pas comme il se doit. il fait l'enfant, le têtu, le téméraire. il fait le con, oui, surtout. jan, il a besoin d'une claque. d'une sacrée bonne claque.
dans la vraie vie bonjour bonjour. j'préviens déjà, j'aime pas trop les présentations du genre, je sais jamais quoi dire alors on dira que moi c'est alien, que j'ai vingt-et-un ans, mais ça on s'en fout. j'ai le coeur à fleur de peau bien souvent sinon ça va, je mords pas. - Code:
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carlos santolalla → jan süskind crédits : tumblr |
Dernière édition par Jan Süskind le Sam 15 Nov - 22:52, édité 7 fois |
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